Corruption en Afrique de l’ouest : le Cap Vert champion de la transparence…

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Toutefois le Sénégal et le Ghana, tout en ayant fait des progrès restent dans la zone rouge où prévaut un grand niveau de corruption. Seul le Cap Vert ne figure pas dans cette zone rouge des pays corrompus parmi la quinzaine de pays qui composent l’espace Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest).

Le Cap Vert (40è au plan mondial) champion de la transparence en Afrique de l’ouest depuis plusieurs années, arrive en deuxième position à l’échelle africaine après le Botswana. L’archipel lusophone connu notamment pour sa stabilité politique et sa vitalité démocratique gagne deux places sur le classement mondial par rapport à 2014.

A la 7è place continentale, on retrouve le Ghana (56è au plan mondial). Le Sénégal (61è rang mondial) occupe le 9è rang au niveau africain. Comme en 2014, ces trois pays notamment connus pour leur système politique stable constituent les pays ouest africains les plus performants.

Tous les autres pays de la sous-région restent coincés loin dans la zone rouge. C’est le cas notamment pour les deux géants économiques ouest-africains, le Nigeria et la Côte d’Ivoire.

Avec la Grande-Bretagne et la Grèce, le Sénégal qui occupait le 69è rang mondial en 2014 est notamment cité dans le rapport comme parmi les pays qui ont fait le plus de progrès cette année, sans toutefois sortir de la zone rouge.
Dans son ensemble, l’Afrique subsaharienne qui compte 52 pays classés cette année, affiche la plus faible moyenne soit 33 sur 100, lit-on aussi dans le rapport.

Seuls le Botswana (63 points), le Cap-Vert (55 points), Seychelles (55 points), le Rwanda (54 points), Maurice (53 points), la Namibie (53 points) points se hissent au-delà de la moyenne. Le Ghana et le Sénégal, loin derrière, affichent respectivement 47 et 44 points.

« La corruption exacerbe les sources de crises », fait remarquer le rapport qui précise qu’en 2015 l’Afrique subsaharienne a fait face à une myriade de menaces dont l’épidémie d’Ebola.

Transparency international s’inquiète aussi du fait qu’en 2015, 40 pays d’Afrique subsaharienne présentent de sérieux problèmes de corruption, et de la stagnation des moteurs économiques à savoir l’Afrique de Sud et le Nigeria qui n’ont pas connu de progrès cette année au classement.

Selon Transparency International, l’objectif déclaré de l’Union africaine dans le cadre de son programme dénommé « agenda 2063 » de faire de la corruption et de l’impunité de « vieux souvenirs » doit se traduire par des mesures courageuses afin que l’Etat de droit soit une réalité pour tout le monde.

Publié par l’Ong Transparency international, l’indice de perception de la corruption, ne mesure que les actes touchant le secteur public, s’appuie sur des données collectées par 12 organismes internationaux, parmi lesquels la Banque mondiale, la Banque africaine de développement ou encore le Forum économique mondial.

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