Toutefois, la grève générale illimitée aux allures d’assaut frontal qu’ont lancéé contre lui les forces syndicales guinéennes, lui laisse désormais une marge de manœuvre très réduite.
Lors d’une brève rencontre avec le président Conté tenue le lundi 16 janvier au soir et relatée par les médais internationaux, ces syndicalistes guinéens ont exigé la nomination d’un nouveau premier ministre, en brandissant la menace de "manifestations" de rues, alors mêmes que des scènes de violence sont déjà enregistrées à Conakry.
Entamée le 10 janvier dernier, la grève illimité à l’origine des tensions actuelles, a été lancée par l’Intersyndicale formée par la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG) et l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG), a expliqué un correspondant d’Ouestafnews à Conakry.
Cette grève vise à protester contre la vie chère et l’immixtion du président "Lansana Conté dans les affaires judiciaires", explique ce correspondant.
Le 16 décembre dernier, le chef de l’Etat guinéen s’était rendu en personne à la Maison Centrale de Conakry, située au coeur de Kaloum, le quartier des affaires de la capitale guinéenne, pour libérer l’homme d’affaires Mamadou Sylla, ancien président du Patronat et Fodé Soumah, ancien ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.
Ces deux "amis" du Président Conté y étaient écroués pour détournement de deniers publics et complicité d’émission de chèque sans provision.
L’un des préalables posés par les syndicats pour entamer des négociations avec le gouvernement est le retour de Mamadou Sylla et de Fodé Soumah en prison. Ce dernier avait été mis en examen et placé sous mandat dépôt, début décembre, avant d’être arrêté puis incarcéré à la Maison Centrale de Conakry.
Le 9 janvier, veille du déclenchement du mouvement de grève et sans doute dans une ultime tentative de calmer les esprits des syndicalistes – soutenus par 14 partis politiques de l’opposition – le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Kaloum a annoncé "la saisie conservatoire de tous les biens Mamadou Sylla", notamment la saisie de ses actions au sein de la SOGEPAM (Société Guinéenne D’exportation des Produits Maritimes), ses fonds placés dans les banques guinéennes et étrangères et ses biens meubles et immeubles au sein du Holding Futurelec, son ranch de Kondeya, ses plantations à Boké et Kamsar ainsi que ses magasins.
Les syndicalistes ont refusé de mordre à l’appât et continuaient encore une semaine après, d’afficher leur détermination. Reste à savoir s’ils réussiront de venir à bout du tenace général Conté. Depuis son accession au pouvoir en 1984, l’homme a réussi à désamorcer toutes les crises et à faire face aux nombreux assauts, aussi bien civils que militaires, internes et externes, qu’a connus son régime et a pu ainsi s’éterniser au pouvoir.
Lors d’une brève rencontre avec le président Conté tenue le lundi 16 janvier au soir et relatée par les médais internationaux, ces syndicalistes guinéens ont exigé la nomination d’un nouveau premier ministre, en brandissant la menace de "manifestations" de rues, alors mêmes que des scènes de violence sont déjà enregistrées à Conakry.
Entamée le 10 janvier dernier, la grève illimité à l’origine des tensions actuelles, a été lancée par l’Intersyndicale formée par la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG) et l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG), a expliqué un correspondant d’Ouestafnews à Conakry.
Cette grève vise à protester contre la vie chère et l’immixtion du président "Lansana Conté dans les affaires judiciaires", explique ce correspondant.
Le 16 décembre dernier, le chef de l’Etat guinéen s’était rendu en personne à la Maison Centrale de Conakry, située au coeur de Kaloum, le quartier des affaires de la capitale guinéenne, pour libérer l’homme d’affaires Mamadou Sylla, ancien président du Patronat et Fodé Soumah, ancien ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.
Ces deux "amis" du Président Conté y étaient écroués pour détournement de deniers publics et complicité d’émission de chèque sans provision.
L’un des préalables posés par les syndicats pour entamer des négociations avec le gouvernement est le retour de Mamadou Sylla et de Fodé Soumah en prison. Ce dernier avait été mis en examen et placé sous mandat dépôt, début décembre, avant d’être arrêté puis incarcéré à la Maison Centrale de Conakry.
Le 9 janvier, veille du déclenchement du mouvement de grève et sans doute dans une ultime tentative de calmer les esprits des syndicalistes – soutenus par 14 partis politiques de l’opposition – le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Kaloum a annoncé "la saisie conservatoire de tous les biens Mamadou Sylla", notamment la saisie de ses actions au sein de la SOGEPAM (Société Guinéenne D’exportation des Produits Maritimes), ses fonds placés dans les banques guinéennes et étrangères et ses biens meubles et immeubles au sein du Holding Futurelec, son ranch de Kondeya, ses plantations à Boké et Kamsar ainsi que ses magasins.
Les syndicalistes ont refusé de mordre à l’appât et continuaient encore une semaine après, d’afficher leur détermination. Reste à savoir s’ils réussiront de venir à bout du tenace général Conté. Depuis son accession au pouvoir en 1984, l’homme a réussi à désamorcer toutes les crises et à faire face aux nombreux assauts, aussi bien civils que militaires, internes et externes, qu’a connus son régime et a pu ainsi s’éterniser au pouvoir.