SPORT : Paradoxal football malien

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Unique buteur samedi du Real de Madrid lors de la 4ème journée du championnat espagnol, Mahamadou Diarra qui a été le plus gros transfert de la ligue 1 française cette saison après avoir quitté Lyon, semble perdre ses moyens quand il joue avec les Aigles qui ont raté leur première sortie en éliminatoire de la CAN 2008 (groupe 9) en concédant le nul (0-0) contre la Sierra Leone.
"Le Malien, auteur d’un gros match, a conquis les observateurs et surtout la presse madrilène", écrit le site spécialisé football.fr qui rapporte la floraison de titres élogieux : "Diarra Campeador", "Magistral".
"Diarra fait oublier Claude Makelele, l’ancien milieu de terrain français du Real. C’est (Patrick) Vieira dans sa meilleure version", n’hésite pas à écrire le quotidien madrilène AS.
Toutefois, ses prouesses en club sont loin de répondre à l’interrogation de la presse malienne qui à la veille de la sortie contre la Sierra Léone se demandait encore, sous la plume de Moussa Bolly des "Echos" si "les Aigles sont au terme de leur traversée du désert?".
La réponse n’avait pas tarder: un match nul peu glorieux et le constat amer que ce que le même journaliste avait nommé "l’envol tant attendu des Aigles" n’est toujours pas au rendez-vous.
Pourtant, dans le même championnat espagnol ou Mahamadou Diarra fait rêver, Frédéric Oumar Kanouté, reste un buteur redouté et craint par les défenseurs. Avec ses quatre buts sous les couleurs du FC Séville, il a débuté sa saison sur les chapeaux de roue.
Lui aussi après une CAN 2004 (Tunisie) brillante, tarde à confirmer avec la sélection malienne avec laquelle il a raté les éliminatoires combinées de la CAN et du Mondial 2006. Seydou Keïta, véritable meneur en ligue 1 française, devient l’ombre de lui-même quand il porte le maillot des aigles; les défenseurs du Paris-Saint-Germain, Sammy Traoré, de l’OGC Nice, Cédric Kanté, font partie de ces joueurs de haut niveau mais qui n’arrivent pas à se transcender quand ils viennent en Afrique… On pourrait continuer la liste.
Cette poisse des Maliens une fois en équipe nationale préoccupe tout le pays, jusqu’au plus haut niveau.
"C’est toujours le meilleur qui gagne et depuis quelques années on dit que sur le papier le Mali a l’une des meilleures du continent. Si c’est vrai, pourquoi nous sommes derrière?" se demandait le premier ministre malien Ousmane Issoufi Maïga à la veille de Sierra Leone – Mali.
Et le ministre de poursuivre :"ce n’est pas normal eu égard à l’ampleur des sacrifices consentis par nos compatriotes dont les impôts ont permis au Mali de se doter de tant d’infrastructures sportives".

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